Les arbres sont des êtres vivants susceptibles d’être blessés. Animaux, parasites, et météo mettent à l’épreuve leur résistance. Les arbres sont aussi confrontés à la maladie. Certaines ont pour origine des bactéries et des insectes, d’autres sont fongiques. Mais la présence de champignons sur l’arbre ne signifie pas nécessairement son dépérissement accéléré. L’arboriculture et la botanique ont montré que des types de champignons leur sont bénéfiques et que d’autres peuvent les «habiter» sans trop de dommages.
Les bons et les moins bons
Un champignon sur un arbre, visible à sa base ou sur l’écorce, est fondamentalement synonyme de moisissures, donc d’un niveau de pourrissement. Les champignons se répartissent toutefois en une multitude d’espèces, de familles, de genres, etc. Leurs impacts sont variés. Microscopiques, les mycorhizes colonisent par exemple les racines en symbiose avec l’arbre qui absorbe ainsi mieux les nutriments. Autre exemple, les ascomycètes forment une grande division de champignons dont certains créent un humus favorable pour l’arbre et sont très recherchés (la truffe du chêne, par ex.). Au Québec, les polypores comestibles élisent domicile notamment sur le tronc des érables et sur des souches de pruches.
C’est sous l’angle de l’arboriculture et non de la mycologie que les champignons —un terme un peu obsolète, parce que très imprécis— sont ici abordés dans leur rapport avec les arbres. Leur présence entraîne souvent des maladies parasitaires qu’un élagage approprié permet de vaincre, sinon de contrôler. La taille des arbres (élagage d’assainissement ou d’éclaircissement) les rend plus forts et plus résistants.
Types de champignons
Dans les bois, un champignon sur un arbre peut sembler normal et rendre l’endroit plus enchanteur. Mais, il faut savoir que plusieurs types de champignons se développent sur des arbres affaiblis, blessés ou en processus de nécrose. Leurs effets à développement lent sont alors visibles sur l’écorce et les feuilles. Et c’est moins joli : chancres, taches, défoliation, etc. Voyons ensemble trois techniques de développement des champignons.
La mycorhize
On dit souvent que les champignons sont synonymes de pourriture et de décomposition. Ces derniers jouent pourtant un rôle prépondérant dans la croissance de certains arbres. En effet, de nombreux champignons qui poussent sur le sol en forêt entretiennent une relation dite symbiotique avec les arbres. Comment? Grâce à un échange d’éléments nutritifs. C’est ce que l’on appelle la mycorhize. La mycorhize est l’association entre les extrémités des racines d’un arbre et l’appareil végétatif du champignon. Ainsi, le champignon fournit à l’arbre l’eau et les minéraux que ce dernier ne peut tirer du sol et l’arbre, quant à lui, fournit au champignon les nutriments qu’il ne peut synthétiser.
Le saprophytisme
Nous avons tous déjà remarqué la présence de champignons sur du bois mort, sur du bois pourri ou des arbres en mauvais état. Dans ces situations, on parle de saprophytisme. C’est-à-dire que les champignons jouent un rôle de décomposition. Bref, il digère la matière organique qui retournera à la terre. Comme nous l’avons tous appris dans nos cours de science; «Rien ne se perd, rien ne se créer, tout se transforme».
Les parasites
Les champignons parasitaires, quant à eux, attaquent ou se fixent sur un hôte (arbre, plante, etc.) en pleine santé ou déjà malade. Parfois, un champignon parasitaire va se greffer à un arbre durant de nombreuses années sans pour autant altérer sa croissance tandis qu’à d’autres moments, il pourra accélérer la mort d’un arbre déjà malade. Par contre, il faut savoir que les champignons parasitaires sont bien souvent microscopiques.
Si vous remarquez la présence de champignons sur votre arbre et que celui-ci présente des signes de maladie, il est peut-être temps de penser à contacter un professionnel. N’hésitez pas à demander à notre équipe de procéder à une évaluation de vos arbres si vous avez des doutes sur l’état de leur santé.