Les arbres rehaussent l’apparence des rues et la valeur marchande des propriétés. Ce sont de véritables purificateurs d’air, climatiseurs, écrans antibruit et limiteurs d’érosion. On en a donc toujours planté en milieu urbain. Choisis pour leur croissance rapide et leur robustesse, les frênes subissent toutefois depuis plusieurs années les assauts de l’agrile, un insecte ravageur. Heureusement, la lutte est aujourd’hui plus égale, notamment grâce à des mesures préventives incluant l’émondage et le traitement au TreeAzin.
Un ennemi discret, mais qui fait des dégâts
Des millions de frênes sont morts depuis que l’agrile, originaire d’Asie, est arrivé en Amérique du Nord dans les années 1990. Au Canada, ce petit insecte vert métallique est pour la première fois détecté en Ontario en 2002. Son avancée s’est faite quelques années plus tard au Québec: Montérégie (2008), Montréal et Gatineau (2011), Longueuil (2012), Terrebonne (2013), région de Québec (2017). Sans prédateurs, friand de toutes les espèces de frêne poussant ici, l’agrile a été particulièrement dévastateur à Montréal où 1 arbre sur 5 planté dans le domaine public était un frêne. Depuis 2016, la bataille contre cet insecte coléoptère a coûté 20 millions $ à la métropole.
La présence d’agriles est insidieuse. Dans leur cas, pas de nuées dévoreuses de feuilles; quelques individus tapis suffisent à tuer l’arbre. En fait, ce sont surtout leurs larves (des vers blanchâtres de 3 cm de longueur) qui causent des dommages: en se nourrissant, elles creusent des galeries sous l’écorce qui nuisent à la circulation de l’eau et des nutriments. Ainsi atteint, le frêne commence à perdre son feuillage de manière irréversible (en commençant par la cime). Après un an, il est généralement condamné. D’où l’importance d’un traitement rapide après détection. Des rainures courbées sous l’écorce et des trous en forme de «D» à travers celle-ci indiquent la présence d’agriles.
Une arme écologique existe contre l’agrile
En coupant les branches infestées, un sursis peut être donné à l’arbre. Mais pour nettement augmenter ses chances de survie, il faut en plus s’attaquer aux insectes qui le parasitent. Concernant l’agrile, quatre produits ont été homologués au Canada par l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA). Le plus probant est le TreeAzin, un insecticide systémique à base d’azadirachtine. Un traitement au TreeAzin agit pendant deux ans; une fois injecté, le produit est absorbé par l’arbre et diffusé dans tous ses tissus. Son ingrédient actif, l’azadirachtine (un extrait de graines de margousier), inhibe le développement des larves. Moins d’agriles se rendent par conséquent à l’âge adulte, la population de ces scarabées foreurs est alors contrôlée. À noter que l’azadirachtine (plus couramment appelé huile de neem) a peu d’impacts négatifs sur les autres insectes et pollinisateurs, et il se dégrade rapidement dans l’environnement.
Pour en apprendre davantage sur la taille préventive des arbres, de même que sur les traitements possibles contre l’agrile du frêne, n’hésitez pas à contacter l’un de nos experts en santé arboricole. Chez Émondage SBP, nous pensons à demain.